Le Chien Nix n'aboie pas, mais la caravane trépasse

Le Nord de Deshaan est bordé de contreforts montagneux riches en vestiges dwemer. Anciennes forges, ateliers de forgemagie, vastes hangars, entrepôts à machineries complexes, ou simplement construction trop complexe ou étrange pour évoquer quoi que ce soit à ceux qui foulent Tamriel aujourd'hui. Quelques noms cependant ont subsisté. Soit qu'ils évoquent des lieux connus comme Mzithumz, soit qu'ils inspirent une crainte transmise de génération en génération. L'un de ces lieux, dont l'emplacement exact est toujours ignoré, se nomme Rzamlat Hatil (ou, selon la prononciation dunmer, R'zamlathaatil). Selon les archéologues, ce nom signifie "Surgissant des profondeurs" ou encore "Ceux qui viennent d'en bas". Normal pour des Dwemers me direz vous... Certes... Mais pourquoi la crainte de ce lieu a-t-elle subsisté? Et surtout, pourquoi s'est elle avivée au cours des deux derniers siècles?
Il y a près de deux cents ans, un clan dissident de cendraises mabrigash fut exilé. La raison est trouble, mais beaucoup de sources pointent vers des cultes daedriques dédiés à Mephala. Ce clan, assez peu nombreux, partit avec quelques esclaves mâles et se réfugia dans des cavernes ou des ruines, loin, au nord. C'est tout ce que les Cendrais de l'Esprit du Serpent peuvent en dire. Ils furent oubliés, durant un certain temps. Puis, avec l'essor du commerce entre la maison Hlaalu et les Cendrais, on vit, de plus en plus souvent, des attaques de caravanes. Au point que, de nos jours, il est coutumier de voir des chariots achevant de se consumer au bord des routes.



Le vol semblait être le motif des attaques. Les témoins décrivaient toujours le même type d'agresseurs : petits, minces, extrêmement rapides et équipés richement d'armures d'or ou de bronze de facture khajite. Ils ne tuaient que rarement et disparaissaient aussi vite qu'ils étaient apparus. Depuis quelques années, toutefois, les attaques se sont sont faites bien plus meurtrières, accumulant des massacres gratuits assortis de mises en scène macabres. Aux dernières nouvelles, des rescapés ont décrit la meneuse de l'attaque : une elfe de petite taille aux yeux morts et à la peau délavée. Elle portait une armure rouge et or ainsi qu'une lourde épée à deux mains. Elle aurait, mais cela semble un délire dû à un traumatisme, vidé certaines victimes de leur sang.